Archives Mensuelles: juillet 2013

L’action Intersectorielle (AI). Du plaisir de l’action à l’innovation: Un outil pour le changement

« Se réunir est un début ;

Rester ensemble est un progrès ;

Travailler ensemble est la réussite ! ».

                              Henry Ford (1863-1947)

Ce présent document reconnaît le rôle crucial de l’Action Intersectorielle dans l’amélioration, la promotion de la santé et du bien-être de la population. Basé sur des exemples d’actions intersectorielles locales, il se veut un guide pratique s’adressant à toute personne (agents, intervenants, organisateurs communautaires, etc.) qui veut susciter et favoriser l’AIL ou « l’Agir-ensemble » dans son territoire en stimulant la création de comités intersectoriels locaux, à les habiliter quant à l’élaboration de plans d’action concertés en promotion/prévention de la santé. Il est un outil d’actualisation de cette tendance afin de contribuer à combler les déficits d’interactions entre secteurs d’activités en proposant des outils pour accompagner la création d’actions Intersectorielles.

Après avoir défini l’action intersectorielle en la comparant avec des concepts connexes comme le partenariat, la concertation, la collaboration ou la consultation (partie 1), il sera mis en exergue la nécessité, aujourd’hui, de mettre en place des actions intersectorielles (partie 2) et enfin les différentes étapes pour mettre en place une action intersectorielle (partie 3).

 Table des matières

 Avant-propos.

INTRODUCTION.

PREMIÉRE PARTIE : QU’EST-CE QUE L’ACTION INTERSECTORIELLE ?

DEUXIÉME PARTIE : POURQUOI METTRE EN PLACE UNE ACTION INTERSECTORIELLE ?&

TROISIÉME PARTIE : COMMENT METTRE EN ŒUVRE UNE ACTION INTERSECTORIELLE ?

3.1 La mobilisation.

Phase 1 : Construction du réseau-d’action.

Phase 2 : Construction de la coopération.

3.2  La planificationPhase

3 : L’analyse du contexte.

Phase 4 : Construction d’un plan d’action

3.3 L’action

Phase 5 : Implantation.

Phase 6 : Évaluation.

Conclusion.

Bibliographie.

Gestion de la performance globale

L’Organisation apparaît aujourd’hui comme trop consommatrice de ressources aux vues de leurs résultats. Une issue possible, garante de leur légitimité est, dès lors, leur capacité à répondre et à adapter leurs réponses aux attentes des parties prenantes tout en intégrant les contraintes de son environnement (économiques, technologique, etc..) par la recherche de la performance globale.

Ainsi, il sera dit d’une organisation qu’elle est performante si elle a atteint ses objectifs en matière d’accessibilité des services, de qualité des services et d’optimisation de ses ressources. Et trois types d’indicateurs peuvent être retenus pour apprécier la performance globale:

–       les indicateurs de structure (moyens) qui représentent les moyens humains, les équipements et les ressources nécessaires ;

–       les indicateurs de processus qui renseignent sur les pratiques professionnelles

–       les indicateurs de résultats (activités) définis comme le changement dans l’état de santé de la population

la performance globale passe alors par l’articulation entre ces différents niveaux de gestion et d’évaluation de la performance mais aussi la prise en compte des performances individuelles (compétences des professionnels), collectives (sollicitation des équipes) et organisationnelles (utilisation des ressources disponibles). Par ailleurs, la multiplicité des acteurs implique nécessairement un élargissement du champ des attentes, par conséquent, de formaliser la performance comme un construit social avec des principes tels que la continuité et la coordination comme des leviers pour l’atteinte des résultats. Et c’est là que le rôle des gestionnaires et décideurs est important pour ne pas créer de décalage entre le champ du réel et celui des attentes sociales. Pour éviter que cette forte croyance des acteurs, « que les objectifs de l’organisation sont seulement l’apanage des acteurs de la direction », la responsabilisation des agents, perçue souvent comme un signe de reconnaissance pour son savoir-faire et savoir-être, est primordiale. Dans la mesure où elle est assortie d’une forme de confiance et d’estime réciproques entre supérieurs et collaborateurs, cette responsabilisation ne doit pas non plus empêcher tout contrôle. Elle se manifeste par des actions « d’empowerment » ou de délégation de pouvoir liée à l’exercice d’une fonction, une activité et la prise de décision qui lui incombe. Ainsi, le collectif prendra le devant dans la mise en mouvement, dans l’atteinte des objectif de performance grâce aux marques de reconnaissance et de confiance que l’organisation, les dirigeants manifesteront à son égard.

L’approche partenariale dans le secteur de l’eau au Sénégal : Vers les limites du périmètre d’efficacité du privé ?

Summury: A quasi-generalized satisfecit emerges on the results of the Public-Private Partnership (PPP) in the management of water services in urban areas so that donors have the Senegalese experience as a model to export to other countries in West Africa. Eighteen years after the reform, while indicators announcing an early release of this development option for water services proliferate, the Senegalese government is committed to a model of total concession without a formal discussion of the scope efficiency of the private sector.

Keywords: Water, Dakar, Public-Private Partnership, New Public Management, Performance

JEL Classification : A14, L38, Q25, O55, L33

 

Résumé : Un certain satisfécit quasi-généralisé se dégage sur les résultats du Partenariat Public-Privé (PPP) dans la gestion des services d’eau en milieu urbain au point que les bailleurs présentent cette expérience sénégalaise comme un modèle à exporter vers d’autres pays de la région. Dix-huit ans après la réforme, alors que Les indicateurs annonçant un début de rejet de cette option de développement des services d’eau se multiplient, l’État sénégalais s’engage vers un modèle de concession totale sans une mise en discussion du périmètre d’efficacité du privé.

Mots-clés : Eau, Dakar, Partenariat Public-Privé, Nouveau management public, Performance

Classification JEL : A14, L38, Q25, O55, L33

Richard E. Tremblay : « Prévenir la violence dès la petite enfance ». Éditions Odile Jacob, Mars 2008, 269 pages

violence248Richard Ernest Tremblay est professeur de pédiatrie/psychiatrie/psychologie, directeur du Groupe de Recherche sur l’Inadaptation Psychosociale chez l’enfant (GRIP) de l’université de Montréal. Depuis 1982, il mène des recherches longitudinales et expérimentales sur le développement psychique, cognitif, émotionnel et social depuis la conception jusqu’à l’âge adulte.

Ce livre, qui a reçu le prix René-Joseph Laufer de l’académie des sciences morales et politiques de France, porte sur les comportements d’agression physique et leur prévention. Son objectif principal est de faire la synthèse des connaissances sur les origines, le développement et la prévention de l’agression chronique.

« Il sera dit d’un individu qu’il a un problème d’agression physique chronique si, sur une durée, il commet beaucoup plus d’agressions physiques que la majorité des gens de son âge ».

Cet ouvrage ébranle certaines de nos conceptions sur la violence et sur les comportements d’agression physique chez les jeunes. Des conceptions, faut-il le rappeler, ont été et continuent de constituer le socle qui donne corps à nos interventions dans le domaine de la violence chez les jeunes.

Conception 1 : « La violence physique est en augmentation dans nos sociétés occidentales actuelles».

Conception 2 : « Les enfants apprennent à recourir à l’agression physique par l’entremise des médias laisse-t-on entendre le plus souvent».

D’abord, en partant de l’analyse de la fréquence des homicides depuis le XVe siècle, Richard E. Tremblay en arrive à la conclusion que la violence physique, contrairement à ce qu’on pourrait penser, a diminuée. Par conséquent, notre société actuelle n’est donc pas plus violente que les sociétés passées.

Ensuite, en se basant sur une étude épidémiologique de l’université de Columbia qui, pendant 25 ans a suivi 707 enfants de l’État de New York pour voir le lien entre l’agression physique et la télévision, montre que la fréquence de la consommation de la télévision n’est pas associée à la probabilité de commettre une agression; que les jeunes n’apprennent pas à agresser à cause de la télé mais que celle-ci peut nuire à l’apprentissage naturel du contrôle de soi qui se fait avec l’âge. Mieux encore, cette étude révèle une diminution de la fréquence des comportements d’agression avec l’âge même si les facteurs de risques incluant les médias sont réunis.

S’appuyant sur les conclusions de recherches scientifiques anglo-saxonnes, il avance cet argumentaire : les enfants n’apprennent pas à utiliser l’agression physique durant leurs années d’école primaire. Au contraire, entre le primaire et le secondaire, la fréquence diminue. Donc, la plupart qui l’utilise, durant leurs années d’école primaire, l’utilisait déjà avant, c’est-à-dire, durant la petite enfance. Et les études sur la petite enfance vont apporter de l’eau à son moulin en prouvant que la majorité des enfants ont recours à l’agression physique avant d’atteindre l’âge de 24 mois. Les enfants utilisent spontanément l’agression physique à partir de la fin de la 1ere année, (agression physique qu’on pourrait qualifier de « normale » puisqu’universelle). Cependant, pour la majorité, la fréquence de cette agression physique diminue après la 3e année, au fur et à mesure qu’ils apprennent des conduites alternatives. Par contre, si ces comportements agressifs persistent dans le temps et dans leur fréquence on parle alors d’agressivité chronique ou trouble de conduites.

Pour recevoir le diagnostic de « trouble de conduite », un enfant doit avoir moins de 18 ans et avoir commis les gestes suivants de façon répétée au cours des 12 derniers mois, dont un au moins depuis 6 mois : agression physique, vandalisme, vol et fraude, école buissonnière et fugue »

Ce faisant, il va axer ses recherches sur les facteurs étiopathogéniques dans le développement de la violence en général, aux facteurs de risques pendant la grossesse (interactions gêne-environnement), aux facteurs familiaux et environnementaux menant sur une trajectoire d’agression physique chronique.

Après avoir posé son diagnostic, il dégage quelques voies d’action :

–               Par des interventions préventives, dès la petite enfance, axées sur le soutien aux parents et aux enfants depuis la grossesse jusqu’au début de l’école primaire.

–               Développer des mécanismes d’apprentissage d’alternatives à l’agressivité physique (le développement du langage, la douleur, la violence fictive, etc.)

L’ouvrage de Richard E. Tremblay démontre l’importance d’intervenir tôt dans la vie d’un enfant, voire pendant la grossesse pour prévenir les problèmes d’agression à l’adolescence et à l’âge adulte. Par contre, l’idée de dépister les enfants anormalement violents dès 3 ans suscite beaucoup de débats et controverses aujourd’hui entre psychologues, éducateurs, intervenants, pédopsychiatres, psychothérapeutes, etc. qui tiennent autant d’arguments scientifiques et éthiques qu’à la culture des différents protagonistes. Nous y reviendrons certainement dans le prochain numéro.

Nadeau, L., Acier, D., Kern, L., & Nadeau, C.-L. La cyberdépendance : état des connaissances, manifestations et pistes d’intervention. Montréal, Québec : Centre Dollard-Cormier – Institut universitaire sur les dépendances, 2011, 88p

cyberdependancequebecNadeau, L., Acier, D., Kern, L., & Nadeau, C.-L. La cyberdépendance : état des connaissances, manifestations et pistes d’intervention. Montréal, Québec : Centre Dollard-Cormier – Institut universitaire sur les dépendances, 2011, 88p

Cette monographie, rédigée sous la direction de Louise Nadeau du département de psychologie de l’Université de Montréal, fait une recension de l’essentiel des recherches menées à ce jour sur une problématique en émergence, peu documentée : la cyberdépendance, apparue en 1995 et définie comme l’utilisation potentiellement délétère d’internet. Selon ses auteurs, l’objectif de l’ouvrage est « d’outiller les intervenants qui rencontrent des personnes présentant des signes de dépendance à Internet».

 « Il existe au moins 11 vocables différents pour décrire l’utilisation potentiellement délétère d’Internet : la cyberdépendance, la dépendance à Internet, troubles liés à l’addiction à Internet, utilisation pathologique d’Internet, utilisation problématique d’Internet, utilisation excessive d’internet, utilisation compulsive d’internet, addiction au cyberespace, addiction en ligne, addiction au net, grande dépendance à Internet. Au Québec, les chercheurs semblent porter leur choix sur le vocable de cyberdépendance ».

Selon Louati, Lederrey, Scariati et Theintz (2007), il existe 5 différents types de dépendance : la cyberdépendance à caractère relationnel, à caractère monétaire, aux jeux, à caractère informationnel et à caractère sexuel.

Trois dates sont à retenir pour situer la cyberdépendance dans un espace spatio-temporel défini. Même si le concept à l’origine d’internet remonte aux années 1950, c’est en 1969 qu’apparaissent ses premières applications aux États-Unis. Au début des années 1980, on assiste à la création du « réseau des réseaux » : Internet. Enfin, l’arrivée du « World Wide Web », au début des années 1990, est caractéristique de la prolifération d’applications (courriel électronique, messagerie instantanée, Facebook, Twitter, Skype, etc.). Dès lors, Internet connaît une explosion au point qu’on promeut le concept de « troisième révolution industrielle ».

En 2011, selon le Miniwatts Marketing Group, le Canada comptait déjà 27 millions d’internautes, soit un taux de pénétration de 79,2%. Au Québec, en 2010 on estimait que 75,4% des adultes québécois étaient des utilisateurs réguliers d’Internet et à cela s’ajoutent 7% d’utilisateurs occasionnels. Internet n’est pas, non plus, l’apanage exclusif des jeunes puisque les données indiquent que 68% des personnes des 55-64 ans, 40% des plus de 65 ans sont aussi des utilisateurs réguliers.